on en a des sévices
le loup criait sous les feuilles
en crachant les belles plumes
il avait cessé depuis des mois de la voir à travers le prisme
de la pureté chaste
les dentelles et le satin ne suffiraient jamais
à masquer sa souillure
mais les regards amers qu'on lui jetait coulaient toujours sur sa peau d'acier
sans l'érafler
(elle savait cependant que dans les yeux de wolfie
il n'y avait que de la tendresse)
sans amour ni désir
très bien.elle le savait sans malice
(ses prunelles translucides cherchent son regard de nuit)
désintéressé de ses manières mécaniques il
n'avait que faire des jolis mots
(les fleurs n'avaient jamais fait oublier les ecchymoses
tout comme la délicatesse n'effacerait pas les maux)
mais
elle ne saurait que dire sans ces politesses factices
cristallisées comme une armure dans un monde où elle n'est
r i e n
un sourire éclot enfin sur ses lippes fleuries
comme un éclat taillé dans le marbre de sa chair
chassant vivement la mélancolie
il était à ses yeux toujours si beau dans ses gestes chastes
lorsqu'il ramène à ses lèvres sa main gantée et qu'elle
s'échappe vivement du ballet caressant de ses doigts
dans un rire si doux
(elle était comme les vagues impossible à saisir)
ne sois pas désolé. ça ne m'empêchera pas de me soucier de toi.elle voudrait s'excuser encore mais la phrase s'échoue
sur ses lippes comme l'écume sur le sable
morte en un souffle
elle ne savait comment l'abandonner
comme une fleur au bord du chemin
dans l'ombre de cette antre elle s'avance encore
pâleur fantomatique dans l'obscurité
s'abreuvant presque de ses couleurs
(wolfgang)
et de cet amour à la chaleur fraternelle qui
comblait peut-être cette soif d'affection qu'elle ne saurait saisir
tu es sûr que tu n'as besoin de rien ?son ton est séraphique
alors qu'elle n'ose de libérer
car sous la ligne de sa peau d’albâtre et de ses sourires rêveurs elle le sait
aliéné par cette morosité étouffante