★ MESSAGES : 17 ★ AVATAR : Sophie Hatter ★ CRÉDITS : Ange - Moi - Croyance ★ RÔLE : Nourrice Neige | | | Silencieuse, tu erres dans la place centrale de Montalbino.
Tandis qu'au palais, on parle guerre et soldats de la paix, ici, dans la cité, chacun vit sa vie sans se soucier de ce qu'il se passe au-delà des terres d'Aquila. Tu envies aux gens cette ignorance tout comme tu crains les menaces qui planent sur ta patrie. Tu n'avais jamais compris et tu ne comprendras sans doute jamais les conflits qui vous opposent les uns contre les autres. Clans contre clan. Hélas, que peux-tu y faire. Convaincre Isadora qu'une guerre n'a pas lieu d'être ne suffirait pas. Tu peux agir en Aquila, mais en aucun cas en Liontari ou Asvos. Tu ne peux qu'exécuter les ordres et faire ce que tu peux pour protéger les habitants et cette vie paisible que Lucius cherchait à leur offrir.
Et tu recommences.
Chaque fois que son nom te vient à l'esprit, tu t'interroges. Le temps a passé, mais tu ressens toujours ce vide intérieur, cette plaie qui ne veux cicatriser. Alors pour oublier, tu passes ton temps à la tâche. Tu travailles sans relâche tout en gardant l'espoir qu'un jour, peut être, il reviendra parmi vous. Et tu imagines son sourire satisfait, et sa main sur ton épaule en guise de reconnaissance. Cette présence qui jusqu'à présent te faisait oublier les chaînes qui te gardaient prisonnière de l'Enclave.
Tu marches.
Et dans tes pensées, tu ne vois pas où tu mets les pieds. Avec maladresse, tu trébuches, venant heurter la première personne qui se trouve devant toi. Tu t'excuses, gênée, avant de relever la tête. Et tu le vois. Tu ne saurais te tromper. Ces cheveux blancs semblables aux tiens et ce visage vieillit par le temps. Tu sais qu'il n'y en a pas dix mille comme lui dans l'Enclave. Alors tu souris, d'un sourire gêné.
" Le hasard fait parfois bien les choses. Je ne pensais pas avoir l'honneur de vous rencontrer ici. " |
|
|
★ MESSAGES : 21 ★ AVATAR : geralt (the witcher) ★ CRÉDITS : croyance ★ COMPTES : chaussette ★ RÔLE : mercenaire. Fenrir | | | Durant longtemps déjà, il marcha. Dix ans de sa vie ici et, par une étrange certitude, il savait qu'il avait probablement parcouru plus de terre qu'autrefois, qu'avant cela. Il est vrai que rien ne le prouve, mais un homme sent parfois ce genre de choses à la raideur de ses muscles et à la force de ses mouvements. La fatigue s’emmagasine, mais jamais vraiment le repos n'apparaît. Il n'y a jamais eu le temps pour ce mot ci, ici. Repos, c'est juste un doux rêve que l'on peut caresser de sa main, et qui sera accessible une fois parti de ce lieux parfois rongé de maux et de disparitions.
Il a désormais les pieds lourds, Fenrir. Ils avancent automatiquement et s'écrasent sur le sol à chacun de ses pas. Il a perdu un peu de grâce et d'agilité, pour gagner en réflexion et en calme. Il ne s'arrête pas pour autant d'agir, ô non, car les autres ne semblent pas savoir comment réagir. Lui non plus, n'en a pas la moindre idée, mais il tente et essaie. Il pense, réfléchi sans arrêt, l'esprit aiguisé.
Cela fait peut-être deux jours qu'il avait marché jusqu'à Montalbino, désireux d'observer la situation des Aquila. Eux aussi, avaient soufferts de la disparition d'un des leurs
– le roi, qui plus est.
Alors, il voguait dans ces lieux qu'il connaissait à connaître, après dix longues années. Il reconnait parfois quelques visages, sans pour autant aller vers eux. Reconnaître ne veut pas forcément dire apprécier. Pourtant, son regard est interpellé, comme s'il était aimanté. Et, peut-être, que c'est pour cela qu'il n'avait pas remarqué cette personne qu'il appréciait, se dirigeait vers lui sans regarder. Par réflexe, ses mains étaient presque venues agripper les épaules de la jeune femme, afin d'éviter une chute. Mais elle ne tombe pas, Neige. Elle s'excuse avant de relever son visage, et son sourire gêné attise celui du plus vieux.
De sa main lourde, il appuie sur la frêle épaule, dans un signe amical. Cela faisait longtemps. Il a l'air calme, Fenrir, et même sa grave voix ne cache pas une certaine sérénité. Que devenez-vous ? Il n'a guère cette maladresse de lui demander comment elle allait, car il la sait mélancolique depuis quelques mois déjà. |
|
|
