lorsque dieu façonna edda, il greffa dans ses yeux une constellation chatoyante, aviva au creux de ses lèvres un soleil chaleureux, saupoudra sur sa chevelure la trainée d’une comète ; il créa edda au regard pétillant, edda au sourire rutilant, edda à la crinière ambré. et edda fut.

ainsi, lorsqu’edda vous toise, une douceur lénifiante apaise votre être.
ainsi, lorsqu’edda sourit, une chaleur zélée s’instille en votre coeur.
ainsi, lorsqu’edda virevolte, irisations dorées et jets safranés exaltent votre pupille.

car edda c’est, une galaxie emmurée au creux d’os et de chair, une constellation tombée sur terre.  

il y a d’abord la vivacité palpable, presque enfantine, dans la manière dont le corps se meut ; remuant, gigotant, frétillant, une gesticulation emphatique qui souligne la frivolité exhibée par son comportement.

et puis la candeur s’anime et s'éveille sur les traits poupins du faciès, ce faciès tendrement rougis par l’émotion des fois, ce faciès expressif trahissant les pensées aussi.

edda, allégorie de la félicité, hyperbole de la simplicité.

mais il y aussi l’inexplicable, l’inconnu, la matière noire parasitant les toiles du cerveau, ce je ne sais quoi qu’edda se surprend à éprouver de temps à autres ; un soupçon de défaitisme, une pincée de mélancolie ?

non.
c'est plus que ça.
c'est plus virulent, c'est plus dérangeant.
c'est la démence qui s'éveille sous la chair, la folie qui ronge la peau ; tentant inexorablement de perforer son épiderme afin d'exhiber sa véhémence. ça fait vibrer son être de toutes ses fibres, de tout ses nerfs, lorsque les sons martèlent ses tympans, lorsque les émotions inondent sa boite crânienne. edda en tremble pathétiquement, edda enfonce ses ongles dans la peau suintante, tachant de refouler cette once de névrose au plus profond de ses entrailles.

mais tu sais edda, aucune étoile ne conserve son chatoiement indéfiniment.
même les plus scintillantes, même les plus tendres.
même toi.

anecdotes // edda, c'est la blonde à la crinière safranée qu'on croise un peu trop souvent, sans jamais véritablement se souvenir de son faciès. c'est l'instant éphémère, le prénom qui se perd dans les crevasses de votre mémoire.
edda, c'est les risettes enfantines, c'est la tendresse à peine contenue, c'est le bonheur distribué à qui veut bien. c'est l'utilisable et l'utilisée, la manipulable et la manipulée.
edda, c'est la liberté une fois envolée, chevauchant sa monture d'une ferveur effarante. c'est la prospérité lorsque le vent avale sa chevelure, haut perchée dans cette étendue bleutée, l'exemptant momentanément des effets de sa particularité.
edda, c'est les robes un peu coquettes, les broderies délicates, la fragrance de jasmin titillant vos narines, lorsque son uniforme d'ébouriffée dénude sa chair.
edda, c'est les clopes mentholées en secret, c'est la gorgée de liqueur discrète, quand l'empathie dérègle son être.