Il y avait quelque chose dans son air inquiet, dans le ton de sa voix quand il s’excusait. T’avais pas envie qu’il te pense si fragile. Certes tu l’es, mais tu ne l’assumes pas. T’as été méchante. Deux part de toi se sont chamaillé et c’est un vilain geste qui s’est faufilé jusqu’à lui. Il était bien trop proche pour que tu vises à coté, mais qu’est-ce qu’il lui a pris ? S’approcher autant c’était dangereux, tu aurais pu lancer un autre sort et ça aurait été d’autant plus dangereux que juste quelques limaces. Tu murmures un « désolée », tu t’en voulais de l’avoir fait vivre ça. Tu te l’es lancé une fois, sans faire exprès, et tu sais que ce n’est vraiment pas agréable. Tu vois les limaces sortir de sa bouche, c’est dégouttant. Tu as envie de dire aux rires dans les tribunes de s’arrêter. Tu n’aimais pas l’idée qu’on se moque de tes amis.
Tu recules d’un pas quand tu le vois qui tend sa baguette et d’un autre encore quand tu entends le sortilège. Heureusement pour toi, ton sort a dû bien le déconcentrer et rien ne se passe. Cruelle, tu enchaînes doucement « aguamenti ». Tu t’es dis que de l’eau ça lui ferait peut-être du bien après ça. Tu te souviens que boire ça avait calmé le cracha incessant de limaces.
Le voilà trempé jusqu’aux os, tu ne sais pas comment tu fais pour réussir à faire quelque chose avec ta baguette. Tu es fière et en même temps gênée de profiter du fait que ce soit Atticus. Tu sais bien qu’il n’a pas envie de t’attaquer. Toi tu fais ton maximum pour ne pas avoir l’air ridicule et ne pas lui faire mal. Tu aurais mieux fait de ne jamais écouter chaussette. Tu sens que ce soir ça va te tomber dessus cette histoire. T’as même pas le temps d’y penser, parce qu’il te désarme et tu te prends la baguette dans la tronche. Une baguette qui arrive si vite et qui frappe le front ça fait bien mal. Elle part s’écraser un peu plus loin sur le sol alors que tu passes ta main là où tu auras peut-être une marque rouge. Ta tête n’est pas épargnée aujourd’hui.
Tu lances un drôle de regard à Atticus, à la fois tu voulais le rassurer et en même temps faire comme si tu n’étais pas contente. Il ne veut rien dire ce regard. Tu cours vers ta baguette et la ramasses. Tu n’attends pas pour lancer « petrificus totalus ! ». Tu avais encore peur qu’il tombe et se fasse mal au crâne, mais tu commençais à être à court d’idées.
Une grimace, puis une inquiétude monstre. Tu te mets sur la pointe des pieds pour voir au dessus de la tête d’Atticus, pas surprenant que même avec quelques centimètre ça ne change pas. Tu espérais n’avoir touché personne. Mais pendant que tu essayais de voir à travers le corps de ton ami, il lancé fourbement un sort. Au dernier moment, tu t’en aperçois. Mais un mouchoir c’est fait la malle dans les tribunes et son passage a servit de bouclier. La main sur le cœur, tu as cru que tu allais faire une crise cardiaque. Il visait quoi au juste ? t’es pas assez petite comme ça peut-être ?
Tu pinces tes lèvres pour deux secondes de réflexion, ça t’as refroidit la tête de voir Atticus sourire comme ça. Qu’est-ce qu’il lui prend d’un coup ? Tu tends une nouvelle fois ta baguette et chuchotes « impedimenta ». T’étais pas très convaincu, ça allait pas changer grand-chose au duel. Vous êtes déjà très lent quand on compare aux autres.
Décidément, ce pigeon était énervant. Il avait décidé de t’empêcher de gagner. Ce n’est pas vraiment comme si tu en avais envie à la base, mais l’action t’a presque fait croire à de la détermination. Tu avais cependant hâte que tout ça se finisse. Tu fais la moue en regardant le pigeon puis Atticus qui avait cet air dépité. Il le fait quand tu rates un sort trop de fois. Il faut peu de temps pour que tu le vois s’activer et lancer un Wingardium Leviosa parfait. Te voilà qui vole à nouveau, mais cette fois, pas la tête en bas. Il est vainqueur.
Doucement, tu reviens au sol. C’est la fin du duel. Tu laisses un soupir de soulagement d’échapper de toi. Te revoilà avec les jambes qui tremblent. T’es fatiguée, et t’as peur. Plus du public, non t’y es habituée maintenant. T’as peur de la réaction d’Atticus. Alors tu ne l’attends pas et tu cours. Tu viens le heurter de pleins fouet et serrer tes petit bras autour de son t-shirt tout mouillé. T’avais besoin d’au moins ça pour lui faire comprendre que t’étais véritablement, sincèrement, désolée. « Pardon. » c’est tout ce que t’arrivais à articuler. T’étais désolée de pas l’avoir prévenu, de lui avoir fait mal à la tête, de l’avoir tremper et de lui avoir fait subir ce crache-limaces. T’en pouvais plus d’avoir fait tout ça. T’en avais presque les larmes aux yeux.
Ce match fût digne des représentants d'Asvos que vous êtes! Soyez fiers de ce que vous avez su démontrer lors de ce duel, Ange, tu peux sécher tes larmes car tu as été un adversaire exemplaire!